Reporters sans frontières (RSF) a publié cette semaine son Classement mondial de la liberté de la presse 2018 qui évalue la situation du journalisme dans 180 pays. La carte de cette année témoigne d’un climat global de haine du journalisme dans le monde.
L’hostilité revendiquée des dirigeants politiques envers les médias n’est plus l’apanage des seuls pays autoritaires comme la Turquie (157e, -2) ou l’Egypte (161e). Les sentiments haineux envers les journalistes menace désormais dangereusement les démocraties.
De plus en plus de chefs d’Etat démocratiquement élus multiplient des violences verbales et physiques à l’encontre de la presse. C’est le cas notamment aux États-Unis (45e, -2), en République tchèque (34e, -11), en Slovaquie (27e, -10) ou encore à Malte (65e, -18) où la journaliste Daphne Caruana Galizia a été assassinée dans l’explosion de sa voiture pour avoir exercé son métier.
Face à la banalisation et la brutalité de ces attaques, Reporters Sans Frontières considère qu’il est urgent de se mobiliser pour défendre et préserver la liberté de l’information dans le monde.