Le journalisme est dans une situation difficile voire très grave dans 73 états sur les 180 qui figurent au classement mondial de la presse. Et l’on constate que dans 59 autres l’exercice de la profession est considéré comme problématique.
En présentant ce classement, l’association Reporters sans frontières (Rsf) note que jamais la zone blanche sur la carte de la liberté de la presse n’a été aussi réduite depuis 2013, année de la mise en place de l’actuelle méthodologie d’évaluation du classement.
Du fait ou au prétexte de la crise sanitaire, les journalistes voient encore plus se réduire la possibilité de se déplacer sur le terrain et d’accéder à des sources d’informations fiables. Les pays à régime totalitaires sont évidemment les premiers concernés mais des décisions, comme celles tendant à « sécuriser le secret des affaires », dans nombres d’autres réputés démocratiques constituent aussi des entraves importantes au travail journalistique.
Sans oublier les démarches, avouées ou non, de nombres d’états pour alimenter, via les réseaux dits sociaux et les plate formes numériques, la propagande visant à décrédibiliser le travail journalistique.
On trouvera sur le site de Rsf la présentation très détaillée de ce classement qui prend aussi en compte l’augmentation sensible des agressions et des interpellations abusives des journalistes y compris dans de nombreux pays européens.
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