Le festival de l’info locale (FIL) aura lieu les 23 et 24 septembre prochains à Nantes (Loire-Atlantique). Rencontre avec Julien Kostrèche, co-fondateur et directeur de Ouest Médialab, la structure qui organise cet événement.
La 3ème édition du FIL se déroulera dans quelques jours. Pouvez-vous s’il vous plait nous présenter cette manifestation ?
Le Festival de l’info locale, c’est deux jours d’inspiration et de solutions pour les professionnels des médias de proximité. 70 intervenants, français ou étrangers, en poste dans des journaux, radios ou télévisions locales, viennent partager leurs expériences avec les festivaliers, que ce soit au niveau éditorial, marketing ou managérial. Le FIL est l’occasion de sortir le nez du guidon, de faire un pas de côté, d’identifier des bonnes pratiques et de nouer aussi de nouveaux contacts. À Ouest Médialab, depuis la création de notre association en 2012, nous sommes convaincus que les échanges entre pairs sont indispensables pour permettre aux médias, et aux médias de proximité en particulier, de continuer à innover, s’adapter et se développer dans un contexte de crises multiples (économique, écologique, démocratique et sanitaire). L’événement a lieu en présentiel, sur l’île de Nantes, dans un des quartiers les plus dynamiques et créatifs de la métropole. Il sera également possible de le suivre à distance en live ou en replay.
Quels sont les grands rendez-vous de cette nouvelle édition ?
Sur le volet éditorial, plusieurs projets sont présentés sur le renouveau des newsletters, mais également autour du podcast ou de la vidéo qui sont au cœur des nouvelles stratégies des éditeurs. L’interaction avec le public, qui peut prendre des formes multiples (jusqu’à la rédaction ouverte et participative ou coproduction de contenu), reste une thématique très forte en 2021. Bien sûr, les sujets autour de la monétisation sont toujours au centre des préoccupations, notamment sur le développement des abonnements numériques. Le FIL propose aussi cette année des tables rondes ou conférences sur le thème de la responsabilité sociale et environnementale des médias de proximité, les questions de diversité ou de parité. Dans la programmation, nous veillons aussi à valoriser les projets qui s’appuient sur une collaboration entre médias. Les intervenants sont aussi bien issus des grands groupes de presse régionaux (Ouest-France, Le Télégramme, Centre-France, La Dépêche du midi…) que du service public (France 3, France Bleu) ou des médias associatifs ou indépendants (94citoyens, L’onde porteuse, Médiacités, Splann, Or Périph…).
Il existe plusieurs manifestations consacrées à la presse. En quoi le FIL tire-t-il son épingle du jeu ?
Le FIL n’est pas un événement centré sur le journalisme, mais sur l’info locale, dans toutes ses dimensions. Nous essayons de décloisonner au maximum les acteurs du secteur en invitant aussi bien des dirigeants, que des rédac chefs et journalistes chefs de projets, ou des responsables de l’innovation ou du marketing. Nous ouvrons aussi la programmation à tous types de médias de proximité, y compris les médias des collectivités territoriales. Nous veillons également à la dimension internationale du festival en invitant chaque année un pays différent. Après le Royaume-Uni et le Canada, cette année ce sont 8 professionnels de médias locaux allemands qui viendront partager leurs expériences. Enfin, et c’est une dimension importante du FIL, la parole est donnée en priorité aux médias locaux, même si les autres sont les bienvenus. Contrairement à d’autres événements où ils sont peu présents au programme, sur le FIL, les médias de proximité sont à l’honneur. Il y a aussi, je pense, une envie et une fierté des professionnels de se retrouver et de s’afficher ensemble à cette occasion, une manière sans doute de rappeler que l’info locale, ça compte.
Le FIL est accessible en présentiel ainsi qu’en ligne. Programmation et billetterie à retrouver sur www.festival-infolocale.fr
