Rencontre avec Arnaud Galy, rédacteur en chef du magazine francophone ZigZag, de l’année francophone internationale et d’Agora francophone. Par Rébecca Laplagne (Club de la presse Auvergne).
Pourquoi avoir accepté de faire partie du jury des Rencontres francophones du film Jeunes Reporters à Vichy ?
Il y a des mots clefs, documentaire, francophonie, c’est déjà deux mots qui m’attirent puisque mon métier c’est de mettre en lumière des initiatives francophones. La partie immergée de mon choix, c’est que je connais un peu Jean-Claude Mayral et c’était plus simple de répondre oui. J’ai fait des études de vidéos, d’audiovisuel dans ma jeunesse, je me sens un petit peu légitime pour avoir une idée.
Un magazine francophone, ZigZag, l’année francophone internationale, agora francophone. Pourquoi vous intéressez-vous à la francophonie ?
Jusqu’en 2007-2008, 50% de mon activité étaient voués au magazine allemand « à l’écoute » consacré à la France et à l’espace francophone. Ce magazine m’a pris la moitié de mon temps pendant 15 ans. Quand cette collaboration s’est terminée, cela m’a semblé tout à fait naturel de poursuivre et de monter le site Zig-Zag avec des amis. Au bout de 5-6 ans, le site a été repéré notamment par RFI et TV5 et on a été un petit peu mis sur le devant de la scène de la niche de la francophonie jusqu’à ce que l’année francophone internationale vienne nous demander si nous souhaitions faire cause commune avec eux. On s’est embarqué dans cette vieille aventure de 20 ans. Nous avons alors créé la plateforme Agora francophone qu’était un petit peu le bébé de naissance du mariage entre Zig-Zag et Agora, la nouvelle initiative commune à nos deux réseaux.
Pensez-vous que ces liens francophones que vous entretenez avec d’autres pays sont importants pour l’évolution de l’information ?
Evidemment on le souhaite, c’est un des enjeux après il faut être lucide notre plateforme est microscopique par rapport à RFI ou TV5. En revanche, le président de Agora Francophone est le président de l’ESJ Lille. Nous sommes quand même structurés dans un milieu journalistique et surtout de formation, nous faisons partie du réseau Théophraste, le réseau des écoles de journalisme francophones ce qui fait que dans nos actions il y a aussi cet enjeux de faire travailler des jeunes journalistes et des jeunes universitaires. Mais nous avons l’ambition d’offrir un chambre d’écho à tout ces gens la. Je pense que nous participons à la dimension mais aussi à la mise en lumière des talents francophones. Et tout cela contribue à notre richesse.
Comment fonctionne ZigZag, le magazine dont vous-êtes rédacteur en chef ? Est-ce que tout le monde peut contribuer à ce sujet et apporter du contenu ?
Tout le monde peut proposer, mais il faut tout de même garder une colonne vertébrale rédactionnelle sinon ça part dans tous les sens, et ce n’est pas le but. Nous ne sommes pas un média citoyen avec une plateforme ouverte où tout le monde communique et envois ce qu’il souhaite. Surtout par les temps qui courent avec les réseaux sociaux qui sont pourvoyeurs du meilleur mais aussi du pire. Mais cela dit, tout le monde est capable de proposer. Dans 90% des cas, ça marche, il est très rare que nous recevions des articles pas du tout adaptés pour le site.